Savez-vous ce qu’est une fillette ?
C’est une petite cage de torture. La personne enfermée ne peut pas s’y tenir debout, ni couchée, ni assise correctement. Elle ne peut qu’être courbée, voûtée, recroquevillée. Quelques heures, c’est douloureux. Quelques jours, c’est insupportable.
Alex rentrait chez elle à pieds quand elle a été attaquée par un homme à la carrure imposante dans une ruelle sombre. Battue, jetée dans un fourgon, elle se retrouve dans un endroit isolé à la merci de son bourreau extrêmement violent. Il l’enferme nue dans une fillette. Elle n’arrive plus à déterminer depuis combien de jours elle est séquestrée là, tordue, avec peu d’eau et des croquettes pour animaux comme toute nourriture. Elle en est réduite à faire ses besoins naturels sur elle.
Heureusement, un homme qui promenait son chien a assisté à l’enlèvement d’Alex. Le commandant Camille Verhœven est mis sur le coup. Les indices sont trop faibles. Les témoins peu nombreux. Les jours passent et personne ne signale la disparition d’une fille, d’une sœur, d’une collègue, d’une amie.
Quelle est cette victime dont personne ne se soucie ? Pourquoi a-t-elle été enlevée? Elle-t-elle vraiment innocente ou l’objet d’une vengeance pour avoir fait bien pire que son ravisseur ? Quand Alex réussit enfin à s’échapper de sa prison et ne se rend pas à la police, le commandant Verhœven comprend qu’il a vu juste. Cette fille est bien plus dangereuse qu’elle en a l’air.
Au fil des chapitres l’écheveau se démêle lentement mais sûrement. La vérité se révèle dans toute sa laideur. Rien n’a été fait au hasard. Tout a été savemment orchestré.
Imagine un instant. Tu lis un livre. Tu as peur pour la victime. Tu pleures pour elle. Et tu réalises que le ravisseur même est un amateur comparé à elle. Alors que tu commences à la détester, voici de nouvelles informations. Tellement d’ascenseurs émotionnels dans ce livre.
Une page après l’autre on découvre ce que l’homme a de plus mauvais en lui. Le niveau de méchanceté, de sadisme venant en plus de personnes de confiance, de la famille. C’est à pleurer. Tu te dis, ça suffit! On peut pas avoir autant souffert dans une vie. Les révélations vont cesser. Mais il reste encore une bonne trentaine de pages. Il reste encore plusieurs chapitres.Tu sais que tu n’es pas au bout de tes peines.
Est-ce que nos blessures nous donnent le droit de faire du mal à ceux qui nous ont blessé ?
Est-ce que se faire justice soulage vraiment ? Ou alors cela ne diminue en rien la souffrance, la tristesse ?
Est-ce que finalement tout le monde n’est pas un peu coupable de quelque chose: tantôt victime, tantôt bourreau.
Je relirai certainement Pierre Lemaitre. Il porte très bien son nom. Mais je vais mettre une pause ici à mon incursion dans les thrillers pour le moment. L’histoire de Peter Mathews dans « N’écoute pas Maman pleurer » de Léna Beymond m’a attristée. Celle d’Alex m’a achevée. J’ai besoin de sourire. J’ai besoin de rêver. Mes deux derniers coups de cœur sont finalement des coups au cœur. Les enfants souffrent trop dans la main de certains adultes sans scrupules.
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