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Délivrés de la vaine manière de penser de nos parents

Délivrée de la vaine manière de penser de nos parents.

Quand j’étais plus jeune il y avait une règle tacite à la maison :les cuisses de poulet revenaient aux hommes. 😊. Et comme il y avait suffisamment d’hommes pour manger les cuisses des poulets qu’on cuisinait, et comme j’étais la benjamine de la famille, je me retrouvais souvent avec des morceaux ingrats: cous, fesses, « utérus »… Je sais que certains adorent ça mais pas moi.

Je me plaignais tout le temps à ma mère qui me disait que c’était comme ça qu’on prenait soin d’un homme, on devait lui donner le meilleur et les meilleurs morceaux en faisaient partie. Lol. Je disais que c’était injuste et que quand je serai mariée je mangerai enfin ce que je voulais.
Relol.

Et puis je me suis mariée. Et quand je cuisinais le poulet, j’ai commencé à donner moi aussi les cuisses à mon mari. 🙄

Le plus étrange c’est que nous n’étions que 2 dans la maison, au début. J’aurais pu lui donner une cuisse et manger l’autre. Mais non. Je lui servais les 2 et je mangeais les autres morceaux.

Je faisais systématiquement ce qu’on m’avait dit que les hommes aimaient même si moi je n’aimais pas ça. En fait je détestais ça.

A chaque fois donc que je faisais du poulet, et on en mangeait souvent, j’étais énervée. Je boudais en mangeant autre chose que les cuisses. Pourtant c’est moi qui cuisinais et servais. J’aurais pu faire les choses différemment, mais non.

En y réfléchissant je me dit que c’est peut être ce qui explique le fait que certains enfants qui ont grandi dans des foyers violents deviennent aussi violents. Ils savent que ce n’est pas bon. Ils ont vu la souffrance que ça a causé dans leur famille. Mais c’est la seule chose qu’ils connaissent et ils ont du mal à s’en démarquer. Il ne faut pas négliger l’influence des habitudes et des manières de pensées héritées de nos parents, dans notre vie d’adulte.

Les choses continuaient donc ainsi chez nous et puis un soir, mon mari et moi nous nous sommes disputés. Je le trouvais compliqué en matière de nourriture et lui jugeait qu’il était au contraire peu exigeant vu qu’il avait ses habitudes et pouvait en manger 7j/7. Moi je ne voulais pas que mes futurs enfants trient la nourriture. Et cela passait par un père qui pouvait manger de tout même si c’était juste pour goûter pour faire plaisir. Un palabre un peu « bête » en somme mais qui nous prenait la tête à l’époque.

Il s’est donc énervé et a dit en substance  » dans ma propre maison je ne peux pas manger ce que je veux ». Et moi aussi j’ai commencé à crier  » et moi aussi dans ma propre maison je ne mange pas ce que je veux. Je ne peux même pas manger de cuisse de poulet. D’ailleurs à partir d’aujourd’hui quand je vais cuisiner du poulet, on aura une cuisse chacun. »
(Oui j’étais le genre à crier sur son mari. Ne me jugez pas! 😕)

Quand j’ai annoncé le nouveau partage du poulet dans la maison, mon mari a éclaté de rire. Je ne sais pas si vous voyez comment ça fait mal quand tu es sérieux sur un sujet, quand tu es énervé et puis l’autre en face rigole.

« Je suis sérieuse et puis tu ris !? »

 » Ma chère moi-même je n’aime pas les cuisses de poulet. Je mangeais pour te faire plaisir. »

Quel choc ! Quelle désillusion ! Quel coup dur ! Tout ce temps je m’étais privée pour rien. Il aurait suffit qu’on en parle et j’aurais su que mon sacrifice alimentaire n’en valait pas la peine. Lui aussi aurait compris que ce qu’il pensait accepter pour me faire plaisir m’irritait au plus haut point.

Quand la Bible dit que Jésus nous a racheté de la vaine manière de penser de nos parents, ce n’est pas fortuit (1 Pierre 1:18). La famille dans laquelle on a grandi agit fortement sur notre personnalité. Elle façonne grandement notre caractère peu importe le jugement que l’on porte sur ses pratiques. On fait certaines choses en toute conscience mais d’autres sont purement inconscientes et une simple imitation du modèle auquel on a été constamment exposé dans notre jeunesse.

En tant qu’adulte, il faut pouvoir faire la part des choses et identifier ce qu’on ne doit pas et ne veut pas reproduire dans ce nouveau foyer que nous bâtissons.

Ce n’est pas parce que Papa ou Maman faisaient X que c’est bon pour nous. Ce n’est pas une insulte à nos parents ou un jugement négatif sur l’éducation qu’ils nous ont donnée. C’était leur temps. C’était leur époque et leur réalité. Peut-être même qu’ils n’étaient pas chrétiens. Qu’est-ce que vous voulez pour vous ? Quel foyer voulez-vous construire en Jésus ?

Ma mère m’a enseigné ce qu’elle connaissait et tout n’est pas à rejeter. Donner le meilleur à l’autre, dont les meilleurs morceaux quand on cuisine, est une chose honorable. Ça marchait pour mon père et elle. Mais le meilleur dans le cas de mon époux avait une autre forme que des cuisses de poulet.

Aujourd’hui je suis celle qui en mange exclusivement à la maison 😂😂. J’en ai tellement mangé que maintenant je les partage avec mes garçons. La cuisse du poulet est pour eux une récompense quand on joue ensemble ou quand ils travaillent bien. 😂😂

Il faut donc autant que possible et surtout quand on aspire au mariage:

🙏 prier pour le renouvellement de notre intelligence ( Romains 12:2).

🙏 aborder le maximum de sujets possibles, sans tabou avec l’autre dans la période du cheminement. On ne peut pas parler de tout de manière exhaustive, mais il faut ratisser large, surtout pour nous qui refusons le concubinage avant le mariage.

🙏 avoir conscience que le mari ou la femme que l’on choisit maintenant sera le père ou la mère de nos enfants demain et que peut-être ils hériteront de certains de ses défauts. Sommes-nous prêts à vivre avec ces choses qui nous énervent multipliées par 2,3 ou plus sous le même toit ?

Que Dieu nous éclaire 🙏

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